Notre société économique me procure la matière première de mes travaux. C'est au jour le jour qu'évolue mon travail, en fonction de notre histoire tout juste vécue et de nos préoccupations du moment, en restant toutefois attachées à nos valeurs fondamentales et traditionnelles. L'atmosphère de mes travaux créee par l'hyperréalisme de la touche et l'influence de ce quotidien lourd, ancre mes travaux dans un cadre contemporain. L'image est laissée à la libre interprétation de chacun. Tout le monde s'y retrouve. La vérité du rendu interpelle l'observateur et le ramène à cette analyse sociologique qu'est notre devenir. "Au delà de l'image, Fanny travaille le support de ses travaux comme Miguel Barcello qui colle ses sujets véritables, en pleine "dé-composition", mais Fanny n'en est pas encore là. Son travail du support est pour l'instant une recherche de la matière même de l'image.

La nature des images traditionnelles est morte. la nature morte, telle que la voyait Chardin en son temps est décalée de ses contemporains. De même Fanny est avant tout une artiste contemporaine, encrée dans son temps. La nourriture est telle qu'on la conçoit dans notre société : consommer des prix, une accumulation de signes qui nous submergent insidieusement. Pop-art des ménagère, l'air que Fanny nous chante scande la nécessité actuelle de mettre un prix à tout. Alors, si le prix affiché dans le tableau vous semble dérisoire, c'est au pied de nez qu'il faut penser : l'art peut-il avoir une fonction de laquelle nous pourrions déduire un prix" Mathias PELLIGRINO, artiste.